24h du Mans cycliste


Sébastien Bertholet gagne pour la 2ème année consécutive les 24 h cycliste du Mans dans la catégorie individuelle. Il a parcouru 904 km en 24 h sur le mythique circuit du Mans



Résumé de course :


"C'est avec une préparation grandement perturbée que je me suis présenté à la seconde édition des 24h du Mans ces 21 et 22 Août.

Depuis début mai et ma blessure au genou droit je n'ai fait aucun effort violent, j'ai même arrêté tout entraînement en juillet pour ne reprendre que le 31 soit 3 semaines avant le départ.

Dès 15h et le baisser du drapeau par Marc Madiot en personne j'attaque sur la première côte afin de créer la première cassure.

Après 1 heure j'ai enfin 1 tour d'avance sur mes 2 principaux adversaires (Julian Sanz l'espagnol et Nicolas Bazile un 1ère catégorie courant au Mans et préparé exclusivement pour cet objectif cette saison).

Le rythme est extrêmement soutenu mais il y a beaucoup plus d'à-coups que l'an passé. Au bout de 4 heures j'ai toujours uniquement 1 tour d'avance, nous sommes tous les 3 bien placé dans le groupe de tête.

À 19h Julian Sanz s'arrête pour ravitailler, plus dans la course il laissera progressivement filer le classement.

Je prends un énorme coup de chaud (60°C annoncés sur la piste (30 à l'air), temps très lourd surtout)

A 20h30 mon dauphin s'arrête et passe à 4 tours de retard.

Juste avant 21h et mon premier arrêt j'ai mes premières crampes (à cause du manque de compétition) et je laisse donc filer la tête du classement scratch, je ravitaille et je repars avec 2 tours d'avance.

Mais j'ai toujours des crampes et impossible de monter la bosse à bloc, je dois même mettre le petit plateau je suis mal renseigné et je pense que le second m'a rejoint et quasiment dépassé.

A force d'étirements, d'un coup de pédale contrôlé et bonne alimentation les crampes passent vers 24h....

Je repars donc fort et reprends mes 4 tours d'avance avant mon second arrêt programmé à 1h.

Mon coup de chaud n'est toujours pas passé je passe toute la nuit le maillot ouvert cherchant le froid.

Mon dauphin s'arrête juste après à 1h20, (ses arrêts sont plus longs, il perd 1 tour de plus par arrêt, vu que j'avais tout calculé avant (ce qui est ma nature...) les miens sont "express")

Je prends 5 tours d'avance mais à 2h10 je subis une crevaison et perds donc 2 tours (dégoûté tant j'ai du mal à creuser) perte sèche car je viens de ravitailler...

A 8h30 j'ai 4 tours et 4 minutes d'avance et je dois m'arrêter, il s'arrête à nouveau en même temps que moi. Je repars avec 7 tours d'avance.

Jusqu'à 10h on sera ensemble à s'attaquer, on comprend tous les 2 qu'il ne pourra pas me reprendre son retard (7 tours en 5 heures) en discutant on apprend qu'on a pris tous les 2 le même coup de chaud le premier soir.

Il nous paraît donc plus sage de ne pas en risquer un second sur la même course, ayant environ 30 tours d'avance sur le 3° on décide de terminer "tranquillement" tous les 2.

A 12h je subis ma seconde crevaison de la course (sur un circuit auto ça fout les boules, merci à tous ceux qui ne savent pas attacher des épingles sur les dossard....) mais il est encore seulement à 7 tours à ce moment... je suis obligé de faire tout le tour du circuit au ralenti sur la jante...

Une fois que je le vois arrêté sur la fin je "prends tout mon temps" je fais même un dernier arrêt dans la dernière heure, les speaker me cherchant toute la journée je me suis donc arrêté vers eux pour leur répondre en direct. J'avais une grosse avance sur ma perf de l'an passée ils voulaient que je la batte, je leur ai confirmé que ce n'était pas mon but et que je finissais "facile".

Je fais uniquement le dernier tour à bloc (même temps que mes records au tour) pour terminer avec les leaders.

Au final 1 tour de moins que l'an passé (donc 904 kms) malgré une fin pèpère, 2 crevaisons et 1 interview en live.

Je termine avec 16 tours d'avance sur le second et 34 sur le troisième."



D'après le blog de Sébastien Bertholet




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